Démarche
« La nature nous offre des enseignements précieux, mais encore faut-il être prêt à les écouter. »
Rachel Carson (biologiste marine américaine), Printemps silencieux, 1962.
Le parti pris artistique de Manon Casagrande repose essentiellement sur la dualité entre des éléments inertes crées par la main de l'homme, et le vivant. Les notions de propagation et de décomposition l'intéressent particulièrement.
Elle fait émerger des rencontres entre des composants de différentes natures, pour tenter de les faire cohabiter. Son sujet principal est celui du corps qui entre en contact avec son environnement, qu’il soit végétal, architectural, ou lumineux.
« Immergé »
Pratiquant la plongée en apnée depuis 8 ans en Martinique, Manon Casagrande remarque la dégradation de la vie sous-marine, et la présence de plus en plus importante de déchets sous l’eau.
Elle entame en 2023 un projet nommé “ Immergé ” où son but est de reconnecter l’humain avec l’élément eau, et de le sensibiliser de manière poétique aux impacts humains, et aux liens qu'entretiennent les objets délaissés dans la mer avec le vivant subaquatique. En 2024, elle élabore un processus créatif avec de l’eau salée et des pigments, qui l’amène à travailler la porosité et l’exsudation de la toile.
Elle s’inscrit dans la lignée de l’ouvrage Renaissance Sauvage de Guillaume Logé, dont les réponses aux problématiques environnementales font œuvre.